Résumé sur les autochtones
1) Autochtones, Métis, Inuits, Premières nations
Au Canada, le terme « autochtone » désigne les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Les autochtones sont les premiers occupants de la terre qu'on appelle aujourd'hui le Canada.
2) Premiers contacts entre Français et autochtones
Avant la Conquête, une grande partie du territoire du Canada était une colonie de la France. On appelait cette colonie la Nouvelle-France.
Le contact entre les autochtones et les Français s'est fait diverses façons. Ils avaient établi des relations d'interdépendance, c'est-à-dire que chacun avait besoin l'un de l'autre. Chacun des côtés en tirait un avantage: les Français comptaient sur les autochtones pour apprendre à survivre en Amérique et aussi pour le développement du marché de fourrures ; les Autochtones comptaient sur les Français pour obtenir des biens des Européens, des alliances militaires. Les relations autochtones-Français menaient aussi bien à des mariages qu'à des conflits ou guerres.
Dès le départ, les Autochtones ont intégrés des éléments de la culture européenne: certains autochtones se convertissaient au christianisme et participaient activement dans la gouvernance de la Nouvelle-France. Inversement, on a vu des Français vivre et adopter le mode de vie des autochtones.
3) Appropriation des terres par les Français avant la Conquête
Au XVIe (16e=1500) siècle, les Français, tout comme les Anglais et les Espagnols, prenaient posession de la terre sans tenir compte de la présence autochtones. Pour eux, tout terre n'appartenant à aucun royaume chrétien était considérée comme vacante.
Au début du XVIIe (17e=1600), la montée du marché des fourrures motivent les Français à développer des relations plus pacifiques. Les Français s'établissent de la baie de Fundy (Est du Québec) et dans les basses terres du Saint-Laurent (autour du fleuve Saint-Laurent). Il n'y avait pas d'autochtones dans cette région (guerre? épidémies? - on ne sait pas très bien) et et on a pas l'impression d'avoir déplacé des Autochtones de leur territoire et qu'il existe une cohabitation pacifique avec les Autochtones. À partir de l'événement de la Grande Paix à Montréal en 1701, il y aura peu de conflits jusqu'à la Conquête et la chute de la Nouvelle-France en 1760. D'ailleurs, pour appuyer cette idée, le gouverneur Courcelles (comme un premier ministre aujourd'hui) aurait dit en 1665 que « les officiers, les soldats et tous les sujets de Sa Majesté doivent traiter les Autochtones de façon équitable, sans jamais avoir recours à la violence ». Les instructions de Louis XIV allaient dans le même sens et demeureront jusqu'en 1763: « qu’on n’usurpe point les terres sur lesquelles ils sont habituez soubs prétexte qu’elles sont meilleures ou plus convenables aux François » (qu'on n'enlève pas les terres aux autochtones même si elles seraient meilleures). En 1716, on interdit même le défrichage des terres (arracher les arbres pour y cultiver ou construire des villages) et l'établissement à l'Ouest de la région de Montréal. Quand on établissait des postes de traite (établissement pour le commerce pour le marché de fourrure), un fort, une mission ou une petite communauté agricole les Pays d'en haut (région plus au Nord), on demandait la permission aux autochtones.
La France affirme donc l'indépendance des nations autochtones, mais en même temps, elle affirme toujours sa souveraineté au yeux des rivaux européens en incluant les nations autochtones. Les autochtones acceptent cette sorte de protectorat et le voit sans doute comme une alliance protectrice.
4) Missions et réserves créées par les Français
Les missionnaires ont d'abord l'objectif de christianiser les autochtones qu'ils croient descendants de tribus d'Israël. Les missionnaires sont d'abord bien reçu mais le contact entre les Européens et les autochtones crée des épidémie chez ces derniers. Les agents coloniaux voient dans les missions une bonne façon de contrôler les Autochtones.
Malgré qu'on traite les autochtones comme des nations alliées, les dirigeants français aspirent tout de même à créer un peuple unique et c'est par l'Église qu'ont tente d'atteindre cet idéal. Au fil du temps, il devient vite clair que malgré tous les efforts en ce sens, les Autochtones ne renieront pas leur culture.
5) Métis et commerce de la fourrure dans l'ouest
Le peuple des Métis est né de la rencontre entre des femmes autochtones et des hommes français. Des mariages mixtes sont communs d'abord entre pêcheurs et marins français, puis à l'intérieur des terres chez les marchands. Ces femmes pouvaient enseigner aux hommes des techniques ou servir d'interprète lors d'échanges commerciaux. Pour les mêmes raisons, les coureurs des bois (qui défriche les terres) et les voyageurs qui travaillent dans le commerce de fourrure s'uniront aux femmes autochtones pour les mêmes raisons. Louis XV interdira la plupart des mariages mixtes en 1735, mais la pratique va demeurer, surtout dans la région des Grands Lacs où on retrouve toujours des communautés mixtes par la suite.
Après que la Nouvelle-France passe aux mains des Anglais, les relations entre Français et autochtones seront uniquement sociales (communautés mixtes) et économiques (traite de fourrures).
6) La Proclamation royale et les effets sur la communauté autochtones; 7) Liens entre Proclamation royale et traités ; 8) Liens entre Proclamation royale et révolution américaine; 9) Alliances stratégiques entre les britanniques et les autochtones
De la Révolution américaine (1776) jusqu'aux années 1820, les britanniques préservent les bonnes relations avec les autochtones. Ceux-ci apprécient la bonne entente avec les Britanniques. Les autochtones vont empêcher l'expansion des Américains. Pontiac, puis Tecumseh, sont des chefs qui vont former un front commun des Premières nations pour bloquer les Américains.
Les alliances entre Britanniques et Autochtones vont être refléter dans la Proclamation royale. La Proclamation est créée par le gouvernement d'Angleterre pour délimiter les frontières et définir la gouvernance de la Province of Quebec (autrefois la Nouvelle-France), mais cette proclamation a aussi pour but d'apaiser les tensions dans l'intérieur du continent. La Proclamation délimite des territoires de chasse autochtone où aucun colon européen ne peut s'installer et où le commerce y est très règlementer. Seule la couronne britannique a le droit de céder des territoires.
Ce contrôle exercé par la couronne va éventuellement être transféré à l'instance fédérale quand il y aura la formation du Canada (la Confédération). C'est d'ailleurs dans cette dynamique de pouvoir que vont s'établir les traités.
10) Changements créés par la baisse de la traite de fourrure et l'intérêt pour l'exploitation agricole et minière en Amérique
Après la Proclamation royale, le terre à l'Ouest de la Province of Quebec sont nommés la Terre de Rupert et s'y trouve essentiellement la compagnie de la baie d'Hudson et la compagnie du Nord-Ouest, toutes deux des compagnies de traite de fourrures. Les relations entre autochtones et européens sont donc surtout commerciales. Une grande communauté de Métis verra le jour dans cette région. Nous y reviendrons dans la prochaine unité. Viendra la baisse de la traite de fourrure et par le fait même la baisse des relations d'échange entre autochtones et Français. Bientôt, on veut coloniser les terres pour les cultiver. Bientôt, les autochtones apparaissent comme un obstacle aux projets des Européens...
On commence à adopter des politiques qui cherchent à déposséder et à chasser les Premières nations des terres qu'ils convoitent. Après la Confédération (en 1867), on négocie une multitudes de traités. La plupart des nations acceptent les traités (surtout dans les Plaines où les bisons, source de nourriture, se font de plus en plus rares tandis que les nouveaux occupants se font de plus en plus nombreux à cultiver la terre). Les chefs autochtones voient la possibilité de sauver leur nation avec cette possible reconnaissance de la couronne (bon, peut-être pas finalement), et en demandant des instruments d'agriculture et de scolarisation. Mais ces traités vont s'avérer compliqués et destructifs pour les autochtones.
11) Loi sur les Indiens et écoles résidentielles
Au moment de la confédération canadienne (création du Canada d'aujourd'hui), les autochtones ne sont pas présents et n'ont pas un mot à dire. C'est en suivant le principe de la Proclamation royale de 1763 (souvenez-vous que le territoire de chasse relève directement de la couronne) que va être créée la Loi sur les Indiens en 1876. À cette époque, les relations ne sont plus du tout interdépendantes: les Britanniques n'ont plus besoin des autochtones pour se battre contre les Américains (qui sont devenus indépendants après la révolution américain en 1776), le commerce de la fourrure est en déclin. Les britanniques ont maintenant besoin de terres... et les autochtones freinent cet élan de développement social et économique. On élabore donc un grand projet d'assimilation pour éliminer l'obstacle autochtone. La loi sur les Indiens de 1876 donnent au autochtones le statut de citoyens mineurs. Les autochtones presque complètement leur autonomie.
À cette époque, les populations autochtones diminuaient beaucoup et on prévoyait leur disparition prochaine. La Loi sur les Indiens devait facilité la transition vers l'assimilation. Avec cette loi, on donnait deux choix aux autochtones: la tutelle permanente (sous la responsabilité de l'état) ou bien l'assimilation (l'émancipation et perte du statut). Dans cet affranchissement ou la perte du statut, on a rapidement vu une discrimination entre hommes et femmes: les hommes indiens pouvaient mariés une non-autochtone sans perdre son statut, mais les femmes autochtones perdaient leur statut quand elles se mariaient avec un non-autochtone. Elles devaient même quitter la communauté.
L'objectif d'assimilation n'était nullement caché et Duncan Campbell Scott, l'exprimait sans détour : « Notre objectif est de poursuivre le travail jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul Indien au Canada qui n'ait pas été absorbé dans le corps politique et jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de question indienne ni de département des Affaires des Sauvages, tel est l'objectif principal de ce projet de loi. » (APC, R.G. 19 1920).
On autorise le droit de vote pour tous les autochtones en 1960.
Les pensionnats ont été un outil d'assimilation très efficace. Le régime des pensionnats a été mis en place au Canada en 1892. C'est dans les années 90 que la dernière école résidentielle a fermé ses portes. Plus de 150 000 enfants autochtones et métis ont été obligés d'y vivre. Les jeunes enfants étaient retirés de leur foyer et enlevés à leur famille par la police ou des agents autochtones, puis emmenés à des centaines de kilomètre plus loin dans des pensionnats. Les enfants n'avaient aucun contact avec leur famille pendant près de 10 mois. Les enfants n'avaient pas le droit de parler leur langue ou de vivre selon leur culture, sous peine d'être sévèrement punis. Les ocnditions de surpeuplemetn etd'insalubrité causaient des malaides comme la tuberculose et beaucoup d'Élèves étaient maltraités et abusés sexuellement. Dans certaines écoles, plus de 50% des enfants mouraient à cause de ces terribles conditions de vie, d'un régime alimentaire inadéquat et de soins médicaux déficients. En 2008, la décovuerte d'un grand nombre de tombes sans nom sur le terrain des anciennes écoles témoigne de la tragédie de ces enfants perdus. (manuel)
12) Réconciliation
Le 11 juin 2008, le premier ministre Harper a présenté des excuses officielles aux peuples autochtones du Canada au nom du gouvernement canadien. [...] En 2008, le gouvernement canadien a formé la Commission de vérité et de réconciliation (CVR), laquelle offrait aux victimes de ces pensionnats l'occasion de faire connaître leurs récits. [...] Le refus du gouvernement fédéral de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2007 et le retard dans le règlement des revendications territoriales sont deux exemples qui montrent à quel point la route est encore longue avant d'obtenir une véritable réconciliation. (tiré du manuel)
Au Canada, le terme « autochtone » désigne les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Les autochtones sont les premiers occupants de la terre qu'on appelle aujourd'hui le Canada.
2) Premiers contacts entre Français et autochtones
Avant la Conquête, une grande partie du territoire du Canada était une colonie de la France. On appelait cette colonie la Nouvelle-France.
Le contact entre les autochtones et les Français s'est fait diverses façons. Ils avaient établi des relations d'interdépendance, c'est-à-dire que chacun avait besoin l'un de l'autre. Chacun des côtés en tirait un avantage: les Français comptaient sur les autochtones pour apprendre à survivre en Amérique et aussi pour le développement du marché de fourrures ; les Autochtones comptaient sur les Français pour obtenir des biens des Européens, des alliances militaires. Les relations autochtones-Français menaient aussi bien à des mariages qu'à des conflits ou guerres.
Dès le départ, les Autochtones ont intégrés des éléments de la culture européenne: certains autochtones se convertissaient au christianisme et participaient activement dans la gouvernance de la Nouvelle-France. Inversement, on a vu des Français vivre et adopter le mode de vie des autochtones.
3) Appropriation des terres par les Français avant la Conquête
Au XVIe (16e=1500) siècle, les Français, tout comme les Anglais et les Espagnols, prenaient posession de la terre sans tenir compte de la présence autochtones. Pour eux, tout terre n'appartenant à aucun royaume chrétien était considérée comme vacante.
Au début du XVIIe (17e=1600), la montée du marché des fourrures motivent les Français à développer des relations plus pacifiques. Les Français s'établissent de la baie de Fundy (Est du Québec) et dans les basses terres du Saint-Laurent (autour du fleuve Saint-Laurent). Il n'y avait pas d'autochtones dans cette région (guerre? épidémies? - on ne sait pas très bien) et et on a pas l'impression d'avoir déplacé des Autochtones de leur territoire et qu'il existe une cohabitation pacifique avec les Autochtones. À partir de l'événement de la Grande Paix à Montréal en 1701, il y aura peu de conflits jusqu'à la Conquête et la chute de la Nouvelle-France en 1760. D'ailleurs, pour appuyer cette idée, le gouverneur Courcelles (comme un premier ministre aujourd'hui) aurait dit en 1665 que « les officiers, les soldats et tous les sujets de Sa Majesté doivent traiter les Autochtones de façon équitable, sans jamais avoir recours à la violence ». Les instructions de Louis XIV allaient dans le même sens et demeureront jusqu'en 1763: « qu’on n’usurpe point les terres sur lesquelles ils sont habituez soubs prétexte qu’elles sont meilleures ou plus convenables aux François » (qu'on n'enlève pas les terres aux autochtones même si elles seraient meilleures). En 1716, on interdit même le défrichage des terres (arracher les arbres pour y cultiver ou construire des villages) et l'établissement à l'Ouest de la région de Montréal. Quand on établissait des postes de traite (établissement pour le commerce pour le marché de fourrure), un fort, une mission ou une petite communauté agricole les Pays d'en haut (région plus au Nord), on demandait la permission aux autochtones.
La France affirme donc l'indépendance des nations autochtones, mais en même temps, elle affirme toujours sa souveraineté au yeux des rivaux européens en incluant les nations autochtones. Les autochtones acceptent cette sorte de protectorat et le voit sans doute comme une alliance protectrice.
4) Missions et réserves créées par les Français
Les missionnaires ont d'abord l'objectif de christianiser les autochtones qu'ils croient descendants de tribus d'Israël. Les missionnaires sont d'abord bien reçu mais le contact entre les Européens et les autochtones crée des épidémie chez ces derniers. Les agents coloniaux voient dans les missions une bonne façon de contrôler les Autochtones.
Malgré qu'on traite les autochtones comme des nations alliées, les dirigeants français aspirent tout de même à créer un peuple unique et c'est par l'Église qu'ont tente d'atteindre cet idéal. Au fil du temps, il devient vite clair que malgré tous les efforts en ce sens, les Autochtones ne renieront pas leur culture.
5) Métis et commerce de la fourrure dans l'ouest
Le peuple des Métis est né de la rencontre entre des femmes autochtones et des hommes français. Des mariages mixtes sont communs d'abord entre pêcheurs et marins français, puis à l'intérieur des terres chez les marchands. Ces femmes pouvaient enseigner aux hommes des techniques ou servir d'interprète lors d'échanges commerciaux. Pour les mêmes raisons, les coureurs des bois (qui défriche les terres) et les voyageurs qui travaillent dans le commerce de fourrure s'uniront aux femmes autochtones pour les mêmes raisons. Louis XV interdira la plupart des mariages mixtes en 1735, mais la pratique va demeurer, surtout dans la région des Grands Lacs où on retrouve toujours des communautés mixtes par la suite.
Après que la Nouvelle-France passe aux mains des Anglais, les relations entre Français et autochtones seront uniquement sociales (communautés mixtes) et économiques (traite de fourrures).
6) La Proclamation royale et les effets sur la communauté autochtones; 7) Liens entre Proclamation royale et traités ; 8) Liens entre Proclamation royale et révolution américaine; 9) Alliances stratégiques entre les britanniques et les autochtones
De la Révolution américaine (1776) jusqu'aux années 1820, les britanniques préservent les bonnes relations avec les autochtones. Ceux-ci apprécient la bonne entente avec les Britanniques. Les autochtones vont empêcher l'expansion des Américains. Pontiac, puis Tecumseh, sont des chefs qui vont former un front commun des Premières nations pour bloquer les Américains.
Les alliances entre Britanniques et Autochtones vont être refléter dans la Proclamation royale. La Proclamation est créée par le gouvernement d'Angleterre pour délimiter les frontières et définir la gouvernance de la Province of Quebec (autrefois la Nouvelle-France), mais cette proclamation a aussi pour but d'apaiser les tensions dans l'intérieur du continent. La Proclamation délimite des territoires de chasse autochtone où aucun colon européen ne peut s'installer et où le commerce y est très règlementer. Seule la couronne britannique a le droit de céder des territoires.
Ce contrôle exercé par la couronne va éventuellement être transféré à l'instance fédérale quand il y aura la formation du Canada (la Confédération). C'est d'ailleurs dans cette dynamique de pouvoir que vont s'établir les traités.
10) Changements créés par la baisse de la traite de fourrure et l'intérêt pour l'exploitation agricole et minière en Amérique
Après la Proclamation royale, le terre à l'Ouest de la Province of Quebec sont nommés la Terre de Rupert et s'y trouve essentiellement la compagnie de la baie d'Hudson et la compagnie du Nord-Ouest, toutes deux des compagnies de traite de fourrures. Les relations entre autochtones et européens sont donc surtout commerciales. Une grande communauté de Métis verra le jour dans cette région. Nous y reviendrons dans la prochaine unité. Viendra la baisse de la traite de fourrure et par le fait même la baisse des relations d'échange entre autochtones et Français. Bientôt, on veut coloniser les terres pour les cultiver. Bientôt, les autochtones apparaissent comme un obstacle aux projets des Européens...
On commence à adopter des politiques qui cherchent à déposséder et à chasser les Premières nations des terres qu'ils convoitent. Après la Confédération (en 1867), on négocie une multitudes de traités. La plupart des nations acceptent les traités (surtout dans les Plaines où les bisons, source de nourriture, se font de plus en plus rares tandis que les nouveaux occupants se font de plus en plus nombreux à cultiver la terre). Les chefs autochtones voient la possibilité de sauver leur nation avec cette possible reconnaissance de la couronne (bon, peut-être pas finalement), et en demandant des instruments d'agriculture et de scolarisation. Mais ces traités vont s'avérer compliqués et destructifs pour les autochtones.
11) Loi sur les Indiens et écoles résidentielles
Au moment de la confédération canadienne (création du Canada d'aujourd'hui), les autochtones ne sont pas présents et n'ont pas un mot à dire. C'est en suivant le principe de la Proclamation royale de 1763 (souvenez-vous que le territoire de chasse relève directement de la couronne) que va être créée la Loi sur les Indiens en 1876. À cette époque, les relations ne sont plus du tout interdépendantes: les Britanniques n'ont plus besoin des autochtones pour se battre contre les Américains (qui sont devenus indépendants après la révolution américain en 1776), le commerce de la fourrure est en déclin. Les britanniques ont maintenant besoin de terres... et les autochtones freinent cet élan de développement social et économique. On élabore donc un grand projet d'assimilation pour éliminer l'obstacle autochtone. La loi sur les Indiens de 1876 donnent au autochtones le statut de citoyens mineurs. Les autochtones presque complètement leur autonomie.
À cette époque, les populations autochtones diminuaient beaucoup et on prévoyait leur disparition prochaine. La Loi sur les Indiens devait facilité la transition vers l'assimilation. Avec cette loi, on donnait deux choix aux autochtones: la tutelle permanente (sous la responsabilité de l'état) ou bien l'assimilation (l'émancipation et perte du statut). Dans cet affranchissement ou la perte du statut, on a rapidement vu une discrimination entre hommes et femmes: les hommes indiens pouvaient mariés une non-autochtone sans perdre son statut, mais les femmes autochtones perdaient leur statut quand elles se mariaient avec un non-autochtone. Elles devaient même quitter la communauté.
L'objectif d'assimilation n'était nullement caché et Duncan Campbell Scott, l'exprimait sans détour : « Notre objectif est de poursuivre le travail jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul Indien au Canada qui n'ait pas été absorbé dans le corps politique et jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de question indienne ni de département des Affaires des Sauvages, tel est l'objectif principal de ce projet de loi. » (APC, R.G. 19 1920).
On autorise le droit de vote pour tous les autochtones en 1960.
Les pensionnats ont été un outil d'assimilation très efficace. Le régime des pensionnats a été mis en place au Canada en 1892. C'est dans les années 90 que la dernière école résidentielle a fermé ses portes. Plus de 150 000 enfants autochtones et métis ont été obligés d'y vivre. Les jeunes enfants étaient retirés de leur foyer et enlevés à leur famille par la police ou des agents autochtones, puis emmenés à des centaines de kilomètre plus loin dans des pensionnats. Les enfants n'avaient aucun contact avec leur famille pendant près de 10 mois. Les enfants n'avaient pas le droit de parler leur langue ou de vivre selon leur culture, sous peine d'être sévèrement punis. Les ocnditions de surpeuplemetn etd'insalubrité causaient des malaides comme la tuberculose et beaucoup d'Élèves étaient maltraités et abusés sexuellement. Dans certaines écoles, plus de 50% des enfants mouraient à cause de ces terribles conditions de vie, d'un régime alimentaire inadéquat et de soins médicaux déficients. En 2008, la décovuerte d'un grand nombre de tombes sans nom sur le terrain des anciennes écoles témoigne de la tragédie de ces enfants perdus. (manuel)
12) Réconciliation
Le 11 juin 2008, le premier ministre Harper a présenté des excuses officielles aux peuples autochtones du Canada au nom du gouvernement canadien. [...] En 2008, le gouvernement canadien a formé la Commission de vérité et de réconciliation (CVR), laquelle offrait aux victimes de ces pensionnats l'occasion de faire connaître leurs récits. [...] Le refus du gouvernement fédéral de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2007 et le retard dans le règlement des revendications territoriales sont deux exemples qui montrent à quel point la route est encore longue avant d'obtenir une véritable réconciliation. (tiré du manuel)